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Depuis le début des soulèvements arabes, nous avons contemplé et vécu les hauteurs de l'essor révolutionnaire et créatif, ainsi que les bas de la guerre, de la perte, des arrestations et de l'oppression à la fois dans les rues et sur nos écrans. Les scènes de meurtres sont devenues emblématiques, les militants, étant abattus alors qu'ils filment l'oppression, finissent par avoir le film de leur propre mort dans leurs caméras. Dans les espaces publics où les gens ont fait la révolution, ils étaient théâtralement opprimés. Au-delà du monde arabe, dans différentes villes à travers le monde, des manifestants et des citoyens ont été étouffés par la police à coup de gaz lacrymogène, reçu des balles et abattus. Ces scènes sont entrées dans nos mémoires collectives. Les corps étant jetés aux alentours, opprimés et contraints à la disparition. Partitions de nos fils et frères propose une répétition de ces différentes scènes dramatiques comme mouvement dans l'espace public. Ce ne serait pas une reconstitution des scènes, mais plutôt une performance de la chorégraphie. Les interprètes tenteront d'effectuer dans un espace public le mouvement chorégraphié par la violence de l'état. Le chorégraphe de chaque partition sera très clairement nommé. Les passants pourront s'arrêter, regarder, filmer, réagir, ou ignorer.

 

Pour la période de recherche, je choisirai chaque scène et sa partition de danse. Je produirai aussi des visuels et collaborerai avec des artistes danseurs.

À propos de l'artiste

Tania El Khoury est un artiste qui travaille entre Londres et Beyrouth. Elle crée des spectacles interactifs et difficiles dans lesquelles le public est un collaborateur actif. Tania a fait des tournées internationales avec ses œuvres individuelles, pour lesquelles elle est la récipiendaire du Prix Total pour l'Innovation Théâtrale et du Prix Arches Brick. Elle est co-fondateur de Dictaphone Group, un collectif de recherche et de performance visant à reconquérir l'espace public au Liban.


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